Selon les statistiques du Fonds Monétaire International (FMI), le volume du blanchiment d’argent à travers le monde représenterait entre 2 et 5 % du PIB mondial. Une partie de ce pactole transite à travers les casinos physiques et les casinos en ligne.
Pour endiguer ce phénomène, la commission britannique des jeux de hasard a mis en place un système de surveillance des différents casinos pour s’assurer que leur système de contrôle est assez efficace pour mettre la main sur les fraudeurs. Dans ce cadre, deux établissements casinotiers viennent d’écoper d’une sanction pour leur légèreté.
Une amende de 1,6 million £ pour Platinum Gaming
Suite à une info parvenue à la UK Gambling Commission, il a été révélé qu’un joueur déjà condamné par le passé pour des faits de fraude aurait réussi à jouer sur l’un des casinos en ligne de Platinum Gaming Ltd. Se jouant de la vigilance de l’opérateur, l’homme y aurait misé la rondelette somme de 629 420 £. Les enquêtes diligentées par l’autorité britannique ont ensuite confirmé les soupçons et ont révélé de nombreuses failles dans le système de Platinum Gaming.
Des dysfonctionnements et un certain laxisme qui ont permis au fraudeur de faire passer l’argent qu’il avait illégalement gagné. Les responsables de la plateforme concernée n’ont pas tardé à reconnaître les faits et ont confirmé avoir fait preuve de laxisme dans ce cas particulier.
Résolument engagée à punir ce laxisme, la commission a décidé d’infliger plusieurs sanctions au casino. En effet, il est tenu de restituer les fonds des victimes du fraudeur. De plus, il écope d’une amende de 990 200 £ qui devra être versée dans les caisses de la commission afin de financer les actions menées pour l’assainissement du milieu des jeux d’argent.
Des sanctions similaires pour Gamesys
En raison de fautes similaires, Gamesys, l’opérateur qui détient les casinos en ligne Virgin Games et Jackpotjoy, a écopé récemment d’une sanction de plus d’un million d’euros, dont 460 472 £ à verser à des victimes et 690 000 £ pour l’UKGC.
Les faits reprochés à cet opérateur remontent à la période allant de 2014 à 2016. La commission des jeux avait alors été informée, par la police, que trois fraudeurs avaient réussi à dépenser de l’argent illégalement acquis sur des établissements de jeux en ligne appartenant à la société et qui sont basés à Gibraltar.
Pour Richard Watson, le PDG de la Commission des jeux de hasard, ces sanctions doivent pousser les casinos en ligne à être plus vigilants à propos des différentes opérations de leurs clients. Ils doivent prendre des mesures idoines pour protéger les consommateurs contre le blanchiment d’argent.
Au cours de ces douze dernier mois, la UKGC a multiplié les sanctions à l’encontre des opérateurs de casinos online qui ne se plient pas strictement aux règles et lis imposées par leur licence.
En juillet 2018, le groupe Kindred, auquel appartient Platinum Gaming, s’était notamment vu infliger une lourde amende de 2 millions £ pour avoir laissé un joueur dépendant dépensant de grosses sommes sur le casino 32red, l’une des autres propriétés de cet opérateur.
