Barrière et Partouche veulent garder ouverts leurs casinosLe mercredi 14 octobre dernier, le Président de la République Emmanuel Macron a répondu en direct aux questions des journalistes Anne-Sophie Lapix et Gilles Bouleau.

Au cours de cette entrevue télévisée, il a présenté une nouvelle mesure pour lutter contre la propagation du coronavirus Covid-19. Il s’agit de la mise en place d’un couvre-feu entre 21h et 6h du matin, dès le samedi 17 octobre. Celui-ci concerne toute la région Ile-de-France et 8 métropoles : Lille, Rouen, Lyon, Saint-Etienne, Grenoble, Toulouse, Montpellier et Aix-Marseille. Il durera au moins 4 semaines et pourrait être prolongé jusqu’au mardi 1er décembre prochain.

Durant cette période, les autorités ont également décidé de fermer purement et simplement tous les casinos des zones concernées. Une telle décision ne semble pas beaucoup plaire aux groupes Partouche et Barrière.

Considérant cette mesure comme injuste, puisque les restaurants ont le droit de rester ouverts, ils viennent de demander, le lundi 19 octobre 2020, que les 11 établissements de jeux concernés puissent continuer d’accueillir les joueurs jusqu’à 21h.

Des protocoles sanitaires encore plus stricts que dans les restaurants

Il faut bien reconnaître que la décision des autorités peut sembler un peu disproportionnée. En effet, les restaurants des zones d’alerte maximale sont autorisés à rester ouverts en dehors de la période de couvre-feu qui s’étend de 21h à 6h du matin. En revanche, les casinos doivent purement et simplement garder leurs portes closes, alors que les protocoles sanitaires se révèlent plus stricts dans les établissements de jeux que dans les restaurants.

En effet, dans un casino, il est obligatoire de porter un masque tout le temps. Il y a également des plaques en plexiglas entre les différentes machines qui sont régulièrement désinfectées. D’ailleurs, l’ensemble des protocoles sont vérifiés par des huissiers de justice. Ainsi, depuis que les casinos terrestres ont été autorisés à accueillir à nouveau les joueurs, au début du mois de juin, aucun foyer de contamination n’a été découvert dans un établissement de jeux.

Un impact économique important

Les responsables des groupes Barrière et Partouche se disent tout à fait prêts à accepter le couvre-feu. Par contre, il ne trouve aucune raison qui justifie une fermeture complète entre 10h et 21h, d’autant plus que l’impact économique de ces fermetures est très important.

Du côté du groupe Partouche, les 6 casinos concernés (Aix-en-Provence, La Ciotat, Palavas-les-Flots, Lyon, La Tour-de-Salvagny et Saint-Galmier) représentent à peu près 30% du chiffre d’affaires de l’opérateur. De plus, ils emploient environ 800 personnes qui sont donc placées en chômage partiel.

Quant au groupe Barrière, les 5 casinos concernés (Enghien-les-Bains, Cassis, Lille, Toulouse et Carry-le-Rouet) représentent à peu près 40% du chiffre d’affaires de l’opérateur. De plus, ils emploient environ 1 200 personnes.

Des actions en justice

Au cours du mois de septembre dernier, les groupes Barrière et Partouche ont également dû faire face à d’autres fermetures respectivement à Aix-en-Provence et à Lille ainsi qu’à Toulouse. Ils s’étaient alors retournés vers la justice en obtenant gain de cause. Les casinos concernés avaient donc pu à nouveau accueillir les joueurs.