Syndicat professionnel patronal qui a été créé au début du 20ème siècle, Casinos de France vient juste de faire parvenir un courrier à l’Autorité Nationale des Jeux plus connue sous le sigle ANJ.
A la faveur de cette fameuse missive, il s’en prend ouvertement au service de paiement Nirio que la Française des Jeux ou FDJ a lancé sur le marché au cours du mois de janvier 2023.
Un service de paiement qui encouragerait les comportements de jeu problématique
Cela fait maintenant quelques temps déjà que les relations entre le secteur des casinos terrestres et la FDJ se révèlent pour le moins tendues.
A titre d’exemple, on peut évoquer entre autres une lettre envoyée le lundi 15 janvier 2024 au Premier Ministre de l’époque, à savoir : Gabriel Attal.
Elle était signée par Joy Desseigne Barrière et Alexandre Barrière du groupe Barrière mais également Fabrice Paire de Partouche, Laurent Lassiaz de Joa et Romain Tranchant du groupe éponyme ainsi que les syndicats de la profession et les casinos indépendants.
Elle se présentait comme un réquisitoire en règle à l’encontre de la FDJ dénonçant un certain nombre de distorsions de concurrence qui n’étaient plus acceptables désormais.
Cette fois, c’est Casinos de France qui cible explicitement Nirio dont l’objectif est de s’imposer à terme comme un acteur incontournable des services de proximité dans l’hexagone.
Or, le syndicat professionnel patronal estime que ce service de paiement de la FDJ bouille les frontières entre gestion financière et accès à des paris.
En permettant à ses utilisateurs de gérer leurs finances et de miser, il encourage selon lui les comportements de jeu problématique.
A la faveur de sa fameuse lettre, Casinos de France demande à l’ANJ d’encadrer plus strictement les services à risque comme Nirio.
De son côté, l’Autorité Nationale des Jeux a fait savoir qu’elle allait maintenant étudier les suites qu’elle va apporter à toute cette affaire.
La défense de la Française des Jeux
C’est en publiant un récent communiqué de presse que la FDJ a décidé de répondre à cette attaque en règle de la part de Casinos de France.
A travers son texte, elle rappelle tout d’abord qu’il n’existe aucune loi en France pour empêcher une société bénéficiant d’un monopole légal de pénétrer dans un ou plusieurs marchés qui relèvent de secteurs concurrentiels.
D’ailleurs, une telle situation s’est déjà produite à de multiples reprises par le passé.
En outre, la FDJ fait également remarquer que le service de paiement Nirio est opéré par sa filiale baptisée FDJ Services qui a obtenu un agrément officiel de la part de l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution ou ACPR.
Pour finir, elle souligne également que la carte de paiement Nirio Premio ne permet pas de découvert bancaire, c’est-à-dire d’avoir un compte débiteur. Cela limiterait grandement selon elle les comportements de jeu problématique.
Il faut bien reconnaître que la FDJ enchaîne actuellement les rachats pour grossir de plus en plus.
Et puis, ses jeux sont accessibles sans présenter une quelconque pièce d’identité.
Une telle situation inquiète le secteur des casinos terrestres qui évoque régulièrement des distorsions de concurrence.