Le développement de trois hôtels-casinos au Japon est une idée portée par l’ancien Premier Ministre Shinzo Abe pour tenter de booster l’économie du pays en dynamisant le tourisme. Depuis le début, ce projet se révèle très impopulaire auprès de la population locale.
En prime, il a subi de nombreux retards à cause notamment de la pandémie internationale de coronavirus Covid-19. Et pour ne rien arranger, il doit également faire face à un important scandale de corruption. Dans cette triste affaire, un premier accusé vient juste d’être condamné par la justice.
Le mercredi 3 février 2021, Xi Zheng a ainsi écopé de 2 ans de prison ferme plus 3 ans avec sursis.
Le premier élu japonais inculpé depuis des décennies
L’un des hommes politiques nippons qui a le plus ardemment défendu le projet de légalisation des hôtels-casinos n’est autre que Tsukasa Akimoto du Parti Libéral Démocrate (PLD).
A l’heure actuelle, ce membre de la Chambre des représentants à la Diète (le parlement japonais) est suspecté dans un scandale de corruption, ce qui reste extrêmement rare dans l’archipel. En effet, il s’agit du premier élu du pays inculpé depuis plusieurs décennies maintenant.
Le 25 décembre 2019, il a été arrêté par la police. On le suspecte d’avoir reçu un pot-de-vin de 3,85 millions de yens, ce qui représente plus de 32 500€, plus des jetons pour un casino de Macao et quelques articles de luxe, entre les mois de septembre 2017 et février 2018.
En tout, il aurait ainsi reçu à peu près 7,6 millions de yens (soit environ 65 000€) de la part des responsables du site chinois 500.com qui souhaitaient obtenir un soutien législatif pour pénétrer plus facilement le marché des casinos japonais lorsqu’il serait enfin légalisé.
2 ans de prison ferme plus 3 ans avec sursis
Dans cette triste affaire, il y a pour le moment seulement 4 personnes qui sont accusées de corruption dont notamment le fameux Tsukasa Akimoto. Toutes attendent encore leur procès dont aucune date n’a encore été fixée pour le moment, sauf un certain Xi Zheng qui vient juste d’être condamné par la justice japonaise. En effet, le juge Toshihiko Niwa a prononcé la sentence contre lui de 2 ans de prison ferme plus 3 ans avec sursis.
Au terme de son procès, le mercredi 3 février 2021, il a été reconnu coupable d’un côté d’avoir participé avec plusieurs complices à la corruption du parlementaire Tsukasa Akimoto. De plus, il a également violé la loi sur les devises. En effet, il a apporté pas moins de 15 millions de yens (soit environ 120 000€) en espèces au Japon sans avoir fait les déclarations nécessaires au préalable.
Un marché potentiellement très juteux
Toute cette histoire nous prouve une fois encore l’attractivité du marché japonais des casinos terrestres. En effet, les experts estiment qu’il devrait à terme s’imposer comme le deuxième au niveau international, derrière Macao mais devant Las Vegas.
Pour l’instant, quatre préfectures ont d’ores et déjà lancé leur appel d’offres pour sélectionner un candidat. Au final, seulement trois projets seront sélectionnés par le gouvernement national pour être concrétisés.
