Lynne Roiter est la PDGF de Loto-Québec dément le blanchiment d'argent dans les casinos du groupeCréée en 1969 pour implanter une loterie publique, la société d’Etat Loto-Québec a au fil des ans diversifié peu à peu ses activités. A l’heure actuelle, elle exploite ainsi 4 établissements de jeux dans la belle province : le Casino de Montréal, le Casino de Charlevoix, le Casino du Lac-Leamy et le Casino de Mont-Tremblant.

Mise en cause par une série d’articles publiés dans le Journal de Montréal, l’entreprise vient juste de réfuter les allégations selon lesquelles ses casinos auraient facilité le blanchiment d’argent par des figures du crime organisé.

Les articles accusatoires publiés récemment

Cette semaine, différents articles du Journal de Montréal ont fait grand bruit au Canada. En effet, ces textes accusaient le Casino de Montréal opéré par la société d’Etat Loto-Québec d’avoir déroulé le tapis rouge à plusieurs personnes liées au crime organisé dont un certain Stefano Sollecito.

Ce célèbre mafieux aurait ainsi misé des millions dans l’établissement alors même qu’il n’a déclaré aux autorités fiscales canadiennes des revenus annuels avec seulement 5 chiffres.

D’après les articles, les autres complexes de jeu de Loto-Québec seraient également concernés. Tous auraient comblé d’avantages ce Stefano Sollecito et d’autres membres du crime organisé.

Ceux-ci auraient ainsi obtenu gratuitement des chambres d’hôtel, des repas au restaurant, des billets de concert ou des parties de golf entre autres. Certains dont Sollecito faisaient même partie des membres VIP du Casino de Montréal, ce qui leur donnait accès à de nombreux avantages dont par exemple la possibilité d’aller dans les salons privés les plus luxueux.

Un moyen de blanchir l’argent prisé par la pègre

Au cours de l’année 2019, le Service Canadien des Renseignements Criminels a publié un rapport dans lequel on découvre que le jeu s’impose comme le troisième moyen privilégié par la pègre pour le blanchiment d’argent.

Il vient juste après les entreprises privées et les opérations bancaires clandestines. C’est ainsi qu’on y apprend que près de 10% des 176 groupes du crime organisé connus au Canada se servent des casinos pour nettoyer leur argent sale. Dans ce domaine, les casinos de Colombie-Britannique sont principalement privilégiés.

La réponse de Loto-Québec

Comme Loto-Québec doit respecter la loi sur la protection de la vie privée, l’entreprise n’a pas pu répondre aux différentes questions des journalistes sur toute cette affaire. Néanmoins, jeudi 26 novembre dernier, elle a quand même publié un communiqué de presse. A travers ce dernier, la société d’Etat a tenu à rappeler qu’elle collaborait activement avec les organismes de lutte contre le blanchiment d’argent.

De plus, elle respecte l’ensemble des exigences réglementaires au sujet des transactions suspectes. D’ailleurs, le Centre d’Analyse des Opérations et Déclarations Financières du Gouvernement Fédéral n’a jamais rien eu à redire sur les pratiques de Loto-Québec.

Au sujet des avantages que l’entreprise auraient offert à des personnalités du crime organisé, elle a tenu à rappeler que son programme VIP est ouvert à tous ceux qui le désirent. De plus, les avantages ne constituent pas des cadeaux mais plutôt des récompenses pour les joueurs qui misent beaucoup d’argent.

C’est ainsi que Loto-Qébec a réfuté les allégations selon lesquelles ses casinos auraient facilité le blanchiment d’argent par des figures du crime organisé.