Qui prendra le contrôle de la Société Française de Casinos?L’entreprise Casigrangi, filiale du Groupe Philippe Ginestet, gère à l’heure actuelle 3 casinos terrestres en France sous la marque Stelsia dans les villes de Granville, Megève et Mimizan.

Elle a dernièrement annoncé son intention de devenir l’actionnaire majoritaire de la Société Française de Casinos (SFC). Celle-ci opère en ce moment 4 établissements de jeux dans l’hexagone situés respectivement à Châtel-Guyon, Collioure, Gruissan et Port la Nouvelle.

Après avoir signé des protocoles d’accords exclusifs pour acquérir 42,32% du capitale de la SFC, Casigrangi vient juste d’acheter un bloc supplémentaire de 37,05%. Toutes ces transactions ne semblent néanmoins pas beaucoup plaire au groupe belge Circus qui a assigné en référé la SFC. Faisons ensemble un point sur toute cette affaire à travers la suite de cette news.

Des actes de cession d’un total de 79,37% du capital de la SFC

Via un communiqué datant du jeudi 23 juillet 2020, la SFC a annoncé à ses actionnaires que la société Casigrangi avait signé des accords pour acquérir 42,32% de son capital pour un montant de 1,70€ par action. Quelques jours plus tard, le samedi 1er août, on apprenait également que la filiale du Groupe Philippe Ginestet avait conclu un nouvel acte de cession pour acheter 37,05% de la SFC.

Néanmoins, pour que Casigrangi puisse bel et bien posséder 79,37% du capital de la Société Française de Casinos, il y a quand même quelques conditions suspensives à remplir. Conformément à la loi L.323-3 du Code de la sécurité intérieure, il faut notamment que le Ministre de l’Intérieur donne son accord.

Bref, l’ambition de Casigrangi de devenir actionnaire majoritaire de la SFC semble sur de bonnes voies. Mais, c’était sans compter sur le groupe Circus.

Une action en référé lancée par le groupe Circus

A l’origine, il était prévu que ce soit le groupe Circus qui achète des actions de la SFC. Néanmoins, le jeudi 14 mai 2020, on a appris qu’il renonçait finalement à cette transaction en invoquant les effets de la pandémie internationale de coronavirus Covid-19. Pourtant, le casinotier belge assigne aujourd’hui en référé la SFC.

Via cette procédure, il souhaite interdire la vente d’action à toute autre personne que lui-même (dont la société Casigrangi). De plus, il cherche aussi à obtenir l’autorisation d’acheter des actions de la Société Française de Casinos au prix unitaire de 1,50€.

Pour légitimer son action, le groupe Circus évoque une lettre d’offre conclue au cours du mois de juin avec l’entreprise Frameliris qui vient juste de signer un acte de cession pour 37,05% du capital de la SFC.

Selon Frameliris, cette lettre d’offre ne change rien puisqu’elle ne l’oblige en aucun cas à vendre ses titres à Circus. Reste donc maintenant à découvrir ce que le juge des référés décidera.

A propos de Casigrangi

Nouvel opérateur de casinos terrestres en France, Casigrangi a été créé, au cours de l’année 2018, par l’homme d’affaire Philippe Ginestet. Depuis 1981, ce dernier est actif sur le marché de la grande distribution. C’est lui par exemple qui gère les marques Gifi, Trafic et Besson.