Privatization of the FDJ in November 2019 according to the Minister of FinanceLe ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a annoncé lors de son passage dans l’émission d’Europe 1-CNews-Les Echos que le processus de privatisation de la Française des Jeux (FDJ) sera normalement enclenché dès le mois de novembre 2019. Cela ne se fera que si les conditions du marché le permettent.

Par ailleurs, il précise que l’État réfléchit à un système de décote sur le prix de l’action afin de susciter l’intérêt des Français.

Les salariés de la FDJ de même que le grand public pourront acheter des actions dans des conditions avantageuses

Invité du grand rendez-vous Europe 1-CNews-Les Échos, Bruno Le Maire a confirmé l’intention du gouvernement de privatiser la FDJ. Si toutes les conditions sont réunies, l’État se désengagera donc à partir du mois de novembre 2019. Surtout, il entend mettre en place des mesures incitatives pour encourager les Français à acheter des actions. Le gouvernement, assure Bruno Le Maire, veut que les salariés de la FDJ et plus largement les Français, puissent prendre part à cette privatisation.

Et pour ce faire, des actions seront par exemple distribuées gratuitement aux actionnaires s’engageant à ne pas revendre rapidement leurs actions. « Nous réfléchissons à des possibilités de décote sur le prix de l’action. Je souhaite que les Français y participent le plus largement possible avec, par exemple, des actions gratuites en fonction de la durée de détention de ces titres », a précisé Bruno Le Maire.

Une nouvelle autorité de régulation accompagnera la privatisation de la FDJ

Dès novembre prochain, la FDJ sera donc introduite en Bourse et ses actions pourraient être échangées à la Bourse de Paris. Cette privatisation ne se fera pas sans que les salariés aient la possibilité de se prendre des participations. Autant ceux-ci que le grand public seront en mesure d’acquérir une part des actions de la FDJ. D’après Bruno Le Maire, « Courant novembre, les particuliers pourront acheter des titres ».

Cependant, les avantages seront accordés suivant certaines modalités que le ministre de l’Économie et des Finances n’a pas pour l’heure dévoilé. Ce qui est certain, c’est qu’une autorité de régulation des jeux verra le jour pour accompagner cette privatisation. Ce nouvel organe aura notamment pour tâche d’empêcher l’expansion du fléau de l’addiction aux jeux. Et le ministre d’ajouter que les prochaines semaines verront la nomination du président de l’autorité de régulation.

L’état conservera 20 % des actions de la Française des jeux

Avec l’instauration d’un organe de contrôle, l’État souhaite donc continuer de peser de tout son poids sur les questions relatives aux jeux d’argent. Même si Bruno Le Maire affirme que la décision prise par le gouvernement de privatiser la Française de Jeux est irrévocable. Pour lui, il ne revient pas aux pouvoirs publics de s’impliquer dans les jeux de hasard, de tirage ou de grattage. Dans le même temps, l’État doit pouvoir garder l’œil sur ce qui se passe dans le milieu. C’est pour jouer pleinement ce rôle qu’outre la création d’une autorité de régulation, il ne se désengagera pas totalement de la FDJ. Le quart du capital de la société restera ainsi dans l’escarcelle de l’État.

D’ici la fin de l’année, la Française des Jeux fera son entrée en bourse et tous les Français qui le souhaitent pourront en devenir actionnaires.