Il faut bien reconnaître que le feuilleton entourant la tentative de rachat de Playtech par Aristocrat Leisure a été extrêmement mouvementé. Au final, cette acquisition n’aura pas lieu. C’est en tout cas ce que viennent juste de décider les actionnaires du célèbre logiciel de jeux en ligne basé sur l’île de Man. Cette mauvaise expérience ne semble pourtant pas avoir freiner les ardeurs du fabriquant de machines à sous australien qui paraît bel et bien décider à effectuer une autre acquisition à la place.
Un rachat qui s’est compliqué à cause de Gopher Investments et JKO Play
Toute cette histoire a commencé, au cours du mois d’octobre 2021. Aristocrat Leisure a alors soumis une offre d’achat à Playtech. A l’époque la somme rondelette de 2,9 milliards de dollars semblait particulièrement séduire les actionnaires. Mais voilà, la situation s’est peu à peu compliquée. En effet, le deuxième actionnaire le plus important du logiciel de jeux en ligne, Gopher Investments, a décidé de renchérir en novembre suivant, avant de retirer son offre à 4 milliards de dollars peu après. Entre temps, c’est le consortium JKO Play qui s’est montré très intéressé par cette acquisition. D’ailleurs, pour lui permettre de faire une offre ferme et définitive, Playtech a même décidé de repousser la réunion des actionnaires qui devait valider la proposition d’Aristocrat Leisure. Cependant, JKO Play a décidé finalement de se retirer de la course pour ce rachat.
Un groupe d’actionnaires asiatiques avec une participation combinée de 27,7%
Comme le groupe Aristocrat Leisure était maintenant seul en lice pour l’acquisition de Playtech, on aurait pu croire que celle-ci allait facilement être acceptée par les actionnaires. Seulement voilà, si JKO Play n’a finalement fait aucune offre, c’est parce qu’il avait bien compris que toutes risquaient en fait d’être refusées.
Le principal obstacle constaté semble être un groupe d’actionnaires asiatiques qui ont récemment acquis une participation combinée de 27,7% dans le logiciel de jeux en ligne alors même que la procédure de rachat avait déjà été annoncée. Dès lors, beaucoup d’analystes ont commencé à penser que l’acquisition par Aristocrat Leisure risquait de ne pas pouvoir se faire. Les faits leur ont finalement donné raison.
Pour que le rachat de Playtech soit accepté, il aurait fallu qu’au moins 75% des actionnaires donnent leur accord. Au final, le vote s’est terminé avec moins de 55% de soutien à cette transaction qui n’aura donc pas lieu.
Une nouvelle offre d’achat attendue de la part d’Aristocrat Leisure
Finalement le refus de la part des actionnaires de Playtech n’a pas vraiment surpris la direction d’Aristocrat Leisure. C’est ainsi que le PDG et directeur général du groupe, Trever Croker, et son équipe travaillaient en parallèle à un plan B depuis quelques temps déjà. Ainsi, le fabriquant de machines à sous australien semble toujours motivé pour investir dans le segment des jeux en ligne. Il s’agit d’ailleurs d’une importante stratégie pour lui mise en place depuis l’année dernière. Pour l’instant, aucune information officielle n’a encore filtrée concernant le nom de la future cible d’Aristocrat Leisure. Néanmoins, il faut s’attendre désormais à ce que ce groupe fasse prochainement une nouvelle offre d’achat.
