Biographie de Kirk Kerkorian : ténor des casinos !

Biographie de Kirk Kerkorian par Avis CasinoLe 15 juin 2015, après 98 années d’une vie bien remplie, Kirk Kerkorian tirait sa révérence. Le monde des casinos, mais aussi plus largement, celui des affaires, venait ainsi de perdre l’un de ses plus grands et plus redoutables hommes. Parti de rien un siècle plus tôt, celui que l’Amérique a surnommé « Captain Kirk » a réussi, à force d’abnégation et de gros coups de poker, à bâtir un immense empire financier reposant en grande partie sur l’industrie des jeux d’argent, ainsi que sur celles du cinéma, du pétrole ou encore de l’automobile.
Retour en détails sur la vie de ce magnat définitivement pas comme les autres.

Le self-made-man par excellence

Issu d’une famille d’immigrants arméniens, Kerkor Kerkorian (de son vrai nom) est né à Fresno (Californie), le 6 juin 1917. Elevé dans un milieu très modeste avec ses frères et soeurs, le jeune Kerkor ne montre pas vraiment d’engouement pour les études scolaires et quitte donc assez vite les bancs de l’école. A 13 ans, il commence à laver des vitres dans les rues de Fresno. Puis, sous la houlette de son grand frère, il se met à la boxe. Grâce à son puissant coup droit qui lui vaut le surnom de Rifle Right Kerkorian, il remporte 29 de ses 33 combats, ainsi qu’un Championnat Amateur. Mais Kerkorian rêve d’une autre vie. En 1939, il dépose donc les gants et s’oriente vers… les jeux de casino.

Mais en Europe, la Seconde Guerre mondiale fait rage et les Etats-Unis s’apprêtent à envoyer des troupes en Europe. Afin d’éviter de se faire enrôler dans l’infanterie, Kerkorian va a alors passer une licence de pilote grâce à laquelle il peut se mettre au service de la Royal Air Force à partir de 1940. Grâce à la bonne connaissance des avions et secteur aéronautique qu’il acquiert pendant la guerre, il se lance, dès 1945, dans la rénovation et la revente d’anciens avions de combat et de transport. Avec 60 000 dollars, il s’offre ensuite des terres à Las Vegas et lance son business de transport aérien de célébrités effectuant la navette entre Hollywood et Las Vegas. Il fait fructifier progressivement cette affaire jusqu’à finalement revendre la compagnie pour la bagatelle de 104 millions de dollars  en 1968 ! Il réussit ainsi son premier gros coup en affaires, surtout qu’il conserve ses terres à Las Vegas au terme de la transaction.

Kirk Kerkorian et l’industrie des casinos

Kirk Kerkorian loue d’abord ses 32 hectares de terres au Caesars Palace, le plus prestigieux hôtel casino de l’époque. Cette opération lui permet d’encaisser en 6 ans (1962-1968), la bagatelle de 9 millions $. Mais le très habile homme d’affaires a des ambitions beaucoup plus grandes. Il rêve en effet de construire le plus grand hôtel-casino de Vegas. Chose qu’il réussit en 1969 en inaugurant The International Hotel. Il réédite l’exploit 4 ans plus tard avec le MGM Grand Hotel. Entre temps, il a en effet acquis les studios de cinéma de la Metro-Goldwyn-Mayer et opère désormais sous la bannière de MGM Resorts. Au cours des années qui vont suivre, Kerkorian va multiplier les achats-rénovations-reventes de grands hôtels casinos de Vegas en réalisant la plupart du temps, de très importantes plus-values. En 1993, il inaugure le MGM Grand qui est, à son ouverture, le plus grand hôtel-casino du monde. The Mirage, le Bellagio, le Mandalay Bay et plusieurs autres établissements de renom tombent aussi dans l’escarcelle du désormais milliardaire américain qui possède, à une certaine époque, plus de la moitié du Strip de Las Vegas.

A la faveur de l’ouverture du secteur des jeux d’argent de Macao, Kirk Kerkorian s’installe aussi dans la Nouvelle Mecque des casinos. Il y fait bâtir le MGM Macau (2007), puis le MGM Cotai (2018) dont il ne vivra malheureusement pas le lancement.

Vie privée et autres infos

Kirk Kerkorian est père de deux filles : Tracy et Linda, dont les prénoms composent d’ailleurs le nom de sa compagnie, la Tracinda Corp. A sa mort en 2015, sa fortune personnelle était estimée à environ 4 milliards de dollars. Décoré Héros National de l’Arménie, Kerkorian a fait d’importants dons (plus de 1 milliard $) à son pays d’origine durant son vivant à travers sa fondation, The Lincy Foundation.