La Coalition Québécoise du Jeu en Ligne (CQJL) est une organisation qui réunit des opérateurs privés prestigieux à l’instar de Betway, Bet99, DraftKings, Entain, Flutter, Games Global ou encore Rush Street Interactive.
Son rôle est de militer pour la mise en place d’un nouveau cadre réglementaire dans la province de Québec au Canada.
En effet, elle espère un marché libéralisé comme en Ontario, ce qui implique la fin du monopole actuel de la société de la couronne Loto-Québec.
Le gouvernement québécois à la recherche de nouvelles sources de revenus
C’est au cours du mois d’avril 2022 que l’Ontario a officiellement ouvert son marché des jeux en ligne.
Dès la première année, il a fait partie des 5 plus importants en Amérique du Nord.
Puis, il s’est carrément classé numéro 1, l’année suivante. Son succès est tel que cette province canadienne en a inspiré une autre, à savoir : l’Alberta, qui devrait prochainement suivre son exemple.
Or, le Québec semble vouloir encore conserver son monopole, pour le moment.
C’est en tout cas ce qu’avait fait savoir, il y a un an, le premier ministre François Legault.
Pourtant, le gouvernement doit faire face à un profond déficit et cherche activement de nouvelles sources de revenus.
La porte-parole de la Coalition Québécoise du Jeu en Ligne (Ariane Gauthier) a justement une solution pour lui. Il s’agit de la libéralisation du marché des jeux en ligne au Québec.
Pour le moment, la coalition n’a pas encore rencontré directement le gouvernement.
Cependant, elle est en contact avec tous les partis politiques locaux et leur envoie fréquemment des faits et des chiffres intéressants.
La libéralisation : un bon moyen pour booster les revenus de la province et lutter plus efficacement contre le jeu problématique
Selon les prévisions de la Coalition Québécoise du Jeu en Ligne, la libéralisation du marché des jeux en ligne rapporterait au Québec au moins 200 à 300 millions de dollars supplémentaires par an, sous forme de taxes.
A l’heure actuelle, il n’y a encore qu’un seul et unique opérateur qui est autorisé, à savoir : Loto-Québec.
Or, il a vu sa performance financière décliner depuis l’année 2006. Lors de l’exercice fiscale 2023-2024, il a ainsi déclaré un revenu net d’à peu près 1,5 milliard de dollars, c’est-à-dire moins que les 1,6 milliard générés en 2006.
Si on prend en compte l’inflation, cela représente une baisse très importante.
En outre, Ariane Gauthier fait remarquer que le monopole n’est absolument pas respecté. Ainsi, d’après un sondage réalisé par Mainstreet Research au cours de l’année 2023, il y a pas moins de 73% des joueurs québécois qui utilisent des plateformes de jeux en ligne au détriment de celle de Loto-Québec.
L’étude montre également qu’à peu près 67% des joueurs québécois sont en faveur d’une libéralisation avec la mise en place de licences et de taxes comme ce qui existe en Ontario.
Pour lutter contre le jeu problématique, la libéralisation pourrait donc également être une solution efficace. En effet, les internautes auraient ainsi le choix entre différentes plateformes de jeux en ligne toutes tenues de respecter la même réglementation stricte.