Certaines rumeurs et autres bruits de couloir évoquent la possibilité que quelques provinces canadiennes puissent s’associer avec l’AGCO pour libéraliser plus facilement et rapidement leur marché des jeux en ligne.
Pour mémoire, l’AGCO est le sigle de l’Alcohol and Gaming Commission of Ontario.
Il s’agit de la société de la couronne qui régule en Ontario les jeux en ligne notamment.
Or, ils rencontrent énormément de succès depuis qu’ils ont été ouverts à la concurrence.
Une libéralisation en Alberta régulée par sa propre autorité
Le succès rencontré par l’Ontario dans le domaine des jeux en ligne a donné des idées à d’autres provinces du Canada.
C’est ainsi par exemple que l’Alberta s’apprête à libéraliser elle aussi ce secteur avec une réglementation assez proche.
A l’heure actuelle, on ne connaît pas encore la date exacte de cette ouverture mais elle devrait avoir lieu au cours de l’année 2026.
Pour réguler son marché, une autorité doit prochainement être créée, à savoir : l’Alberta iGaming Corporation.
Cependant, d’autres provinces du Canada pourraient opter pour une autre stratégie. Au lieu de se lancer toutes seules, elles pourraient s’associer à l’AGCO. C’est en tout cas ce que murmurent des rumeurs de plus en plus insistantes.
Un scénario crédible selon le PDG de la Canadian Gaming Association
Le marché libéralisé des jeux en ligne en Ontario a été lancé au cours du mois d’avril 2022.
Selon tous les critères, il s’agit d’un succès incontestable. Il s’est rapidement hissé en tête en Amérique du Nord et continue encore à croître.
A l’heure actuelle, il compte 50 opérateurs agréés qui sont soumis à un taux de taxe de 20% sur le produit brut des jeux, ce qui rapporte d’importantes recettes fiscales.
En cette période de grande incertitude, on sait que toutes les autres provinces du Canada examinent avec attention ce modèle.
Certaines devraient faire une sorte de copier-coller de sa réglementation.
D’autres pourraient carrément décider de signer un partenariat avec l’AGCO pour développer un bureau satellite de cet organisme afin de réguler leur marché.
Il y a peu, le président directeur général de la Canadian Gaming Association (Paul Burns) a reconnu officiellement que ce scénario était tout à fait envisageable.
Pour une question de pragmatisme, certaines provinces, surtout les plus petites, pourraient donc le suivre dans les prochains mois.
La Nouvelle-Ecosse ou encore l’Ile-du-Prince-Edouard par exemple sont de toutes petites provinces.
On peut donc se demander si elles créeront leur propre autorité de régulation pour les jeux en ligne. Au passage, il faut savoir qu’elles ne l’ont pas fait pour la loterie.
Un modèle qui intéresse les professionnels des jeux en ligne
La perspective que ce soit l’AGCO qui régule le marché des jeux en ligne d’une autre province du Canada peut paraître assez étrange pour certains.
Cependant, il faut savoir par exemple que c’est d’ores et déjà la British Columbia Lottery Corporation qui exploite le monopole des jeux en ligne dans le Manitoba et en Saskatchewan.
Ainsi, ce n’est pas forcément une idée farfelue et ce modèle intéresse tout particulièrement les professionnels du secteur. En effet, ils souhaitent que le marché soit le plus harmonisé possible. Ils militent donc eux aussi dans ce sens.